Interrogations existentielles ;

Sur twitter, sur facebook, dans les bars, les restau, tout le monde ne parle que de ça.. La fin de l'année scolaire. La fin de la vie scolaire. Mes copines rédigent leurs mémoires, terminent leurs stages, leurs années, se demandent ce qu'elles vont faire après.

Et là, une question existentielle revient sans cesse.

La même que TOUT LE MONDE se pose un jour. 

"Que vais-je faire de ma vie ?" 

On en est tous là, on a tous des rêves plein la tête, des envies, des projets. Un jour, tout s'effondre. On se retrouve face à la difficulté de la tâche, face à la réalité de l'emploi, face au chômage croissant. Et là, c'est le doute. Et si je ne trouvais pas de job dans la branche qui me plait ? Et si je m'ennuyait ? Et si..

Personnellement, ces questions là, je me les suis toujours posées. J'ai jamais vraiment su ce que je voulais faire. Enfin.. Si. Mais je n'ai jamais eu les moyens de faire les grandes écoles que je voulais, j'ai jamais eu le cran de partir, je suis restée ici, dans ma petite ville, avec mes factures à payer, avec mes rêves dans la poche. La fac m'a désillusionnée, mon BTS m'a déçue, et je me retrouve aujourd'hui, pleine de questions en tête. Attention, j'adore mon emploi, j'ai choisi de travailler dans un restaurant le temps de savoir ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Parce que la restauration, c'est incroyablement.. Fait pour moi. J'adore le contact avec la clientèle, j'adore l'adrénaline des gros services, j'adore l'ambiance. (Et, bon, la paye est quand même vachement cool.) Mais voilà, moi, ce que je veux, quand je serai grande, c'est être une maman. Et quand tu as un tel emploi, tu oublies vie de famille et vie sociale. Et je me suis toujours confrontée à ce problème en choisissant mes hypothétiques carrières. Ce que j'ai toujours voulu, depuis que je suis enfant, c'est être une maman. Et je ne veux pas que mes enfants souffrent de l'absence que j'ai connu, moi. Alors, la question se pose de trouver un emploi qui plait ET qui laisse du temps pour vivre. 

Aujourd'hui, j'en suis là. Je me suis posé un ultimatum que je peine à tenir. Il ne me reste que quelques mois pour savoir, pour trouver. Et petit à petit, les idées s'installent. En vrai, moi, ce que je veux, c'est pourvoir exprimer toute cette rage intérieure, c'est vivre d'art, de mots, d'images. Mon petit rêve, là, au fond de ma poche, c'est écrire un livre. Mais, encore une fois, il faut le temps de vivre.

Autour d'une tasse de thé, C. me disait que c'est ce qu'elle a toujours voulu. Que devant elle, elle a le choix entre sa passion, ou sa raison. En lisant le mémoire de C. (Les meufs, arrêtez d'avoir les mêmes initiales. ndlr) j'ai réalisé à quel point elle était faite pour ça. Et à quel point ce pays n'a pas les structures nécessaires. Et à côté, L. vit une vie de rêve, mais ne sait pas ce qu'il adviendra en septembre.

Alors, encore à l'école ou non, on en est là. Les mêmes questions. Les mêmes interrogations. Les mêmes doutes. 

Et demain ?