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vendredi 15 novembre 2013




J’ai passé ma journée à réfléchir à cette wishlist. Réalisant que j’avais oublié pas mal de choses, comme un micro, un séjour aux studios Harry Potter, des cadres, et de l’Epistolaire. 


Puis j’ai réalisé que j’ai jamais vraiment été une fille à listes. J’en fais depuis peu, parce que la Famille de l’homme en fait chaque année. J’suis plutôt une fille à surprises. Oui. J’suis une dingue des surprises, en faire, en recevoir, même une petite, même si j’ai une intuition assez bonne et que je me doute de tout avant, mais j’en suis dingue. 



Bref, j’suis pas une fille à listes. Je crois que dans ma vie je n’ai fait qu’une seule lettre au Père Noël. Et encore, je l’ai retrouvée deux semaines après dans le sac à mains de maman. J’ai toujours rêvé en secrets, me contentant de ce que j’avais, de ce que maman m’offrait comme elle pouvait. Et ça me suffisait.
Moi, la seule chose que je veux, depuis toujours, c’est être heureuse.
C’est bête, un peu bancal, je l’avoue. Peut-être même un peu cliché. 
J’ai goûté un peu au bonheur, parfois. Je l’ai touché du bout des doigts. J’ai connu cette sensation de plénitude, un quart de seconde. Juste un quart de seconde. Je ne sais pas comment on fait, on m’a pas montré. Pire, ça m’fait peur. Parce que justement, chaque fois que j’y ai goûté, la chute qui s’en est suivie fut tellement douloureuse, que j’ai pris peur. C’est quand même un peu ridicule, d’avoir peur du bonheur, non ? Alors j’essaye, je m’accroche aux petits bonheurs du quotidien, à chaque sourire, à chaque douceur. J’essaye de vivre un peu. J’essaye de taire les voix dans ma tête. J’essaye de me trouver jolie. Je ferme très fort les yeux pour penser à autre chose, pour changer de trottoir quand je croise mes souvenirs. J’essaye de panser la blessure et de calmer la douleur. J’essaye de me dire qu’il y a tellement pire dans le monde. J’essaye de me dire que j’ai des raisons d’être heureuse. Mais, avouons-le, face à nos souffrances, on est tous identiques. Quand la douleur prend tellement de place, on ne parvient pas à penser aux autres. 
C’est malsain.



'I'm friends with the monster that's under my bed.
Get along with the voices inside of my head.
You're trying to save me, stop holding your breath. 
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy.
[...] Cause I need an interventionist
To intervene between me and this monster, 
And save me from myself and all this conflict.
Cause the very thing that I love is killing me and I can't conquer it.
My OCD is conking me in the head..
Keep knocking, nobody's home, I'm sleepwalking
I'm just relaying what the voice in my head's saying
Don't shoot the messenger, I'm just friends with the monster.'

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