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mercredi 17 juin 2015

Pensées nocturnes ;

J'écris plus. Je le regrette vraiment. Je ne sais pas vraiment pourquoi c'est juste que.. J'écris plus. Mais ce soir, j'ai envie d'écrire. J'ai envie de poser tout ça. Je pense que j'ai juste besoin de poser les mots sur cette boule dans la poitrine qui me ronge depuis des jours. Mais, chaque fois que je me retrouve devant une feuille blanche, que je commence à poser les mots, je panique. Mais ce soir, j'ai envie d'écrire parce que je ne parviens plus à respirer. 

Et je me relis, et j'ai l'impression de répéter chaque fois que je n'écris plus. J'ai l'impression d'abandonner. De me justifier en vain. Assume, tu lâches tout, tu baisses les bras. Est-ce que j'ai le droit d'avouer que j'ai tout laissé tomber ? Est ce que j'ai le droit d'avouer ici que j'ai laissé ma faiblesse prendre le dessus ? Je crois que j'ai été forte trop longtemps et lorsque j'ai ouvert la plaie, je n'ai plus été capable d'être forte. 

Quand je fais le bilan, mes bilans annuels qui ne ressemblent à rien d'autre qu'à une énumération d'échecs, je réalise le chemin parcouru, mais surtout à quel point j'ai pu changer. Je ne parviens pas vraiment à savoir si c'est bien ou pas, je ne saurais même pas mettre des mots sur ce changement. Mais, j'ai l'impression profonde que j'ai laissé la douleur prendre le dessus. Parfois, je ne me reconnais plus. Allongée sur mon canapé, à me morfondre, à m'enfermer dans ma peine. Je délaisse tout ce que j'aime. Le signal d'alarme, en rouge, dans mon crâne, me réveille. Sors de là bordel. Sors-toi de là. 

Récemment, j'ai rencontré des femmes fortes qui m'ont beaucoup appris. Elles m'ont fait découvrir beaucoup sur moi-même et surtout que je pouvais avouer chaque noirceur de mon âme sans en avoir peur. Du moins, exposer et assumer mes convictions. J'admets, j'ai toujours eu cette envie d'oser dire ce que je ressentais, de m'affirmer. Lorsque j'ai commencé à avouer mes secrets, j'ai découvert que parler était une thérapie. Lorsque j'ai franchi le cap de la psychanalyse, j'ai découvert que je pouvais guérir. J'apprends un peu sur moi chaque jour. J'apprends sur la vie. J'ai rencontré des femmes qui m'ont donné envie de me battre pour défendre des causes importantes. Qui m'ont donné envie d'avouer mes secrets pour dire que merde, on survit. Et en même temps, tu te sens moins seule. Je ne dis pas que j'étais seule, juste qu'il est difficile d'avouer pourquoi tu as peur de dormir la nuit. 


Ce soir, j'ai peur de dormir. 

Ce soir, j'ai envie de tout balancer. 


Ce soir, j'ai à nouveau eu envie que tout s'arrête. 

Le problème, c'est que j'ai décidé de changer de psy et que j'ai cette trouille de prendre le téléphone pour prendre rdv parce que je sais que je vais à nouveau devoir tout avouer. Le problème, c'est que mon corps, mon âme toute entière hurle son envie de maternité, je le ressens, ça coule dans mes veines, il manque quelque chose à ma vie. Le problème, c'est que ce soir j'ai réalisé que cette boule dans la gorge qui me ronge depuis des jours, c'est juste que je suis pas sure d'être prête. Enfin, je le suis, je le suis depuis toujours. Mais.. Je suis pas sûre d'être capable d'aider un enfant à s'épanouir, l'aider à découvrir chaque beauté de la vie quand moi-même, je suis incapable de vivre. 

Ce soir, je me suis sentie rechuter. J'ai su m'arrêter, mais, ce soir, j'ai eu peur de moi-même.

1 commentaire:

  1. Ma douce,

    Le bonheur peut exister au sein même du malheur. C’est la troisième voie, si chère au cœur des soignants : comment aider les patients malades ou malheureux à ne pas renoncer au bonheur ?

    Trois voies vers le bonheur, donc.

    La première est la plus facile : être heureux quand notre vie est belle, douce, simple, agréable. Nous avons alors à simplement prendre le temps de savourer, de faire entrer le bonheur dans toutes les cellules de notre corps, et de rendre grâce.

    La deuxième voie n’est pas trop difficile : être heureux quand la vie est banale, quand elle ne nous impose que de la petite adversité, tout en continuant de nous offrir des petits bonheurs. Il pleut, notre voiture est en panne, nous avons mal au dos, nous nous sommes disputés avec un proche. Mais nous sommes en vie, en démocratie, nous avons de quoi manger, des gens nous aiment, des choses nous intéressent. Nous avons juste à ouvrir les yeux sur tout cela, au lieu de les garder braqués seulement sur les soucis.

    La troisième voie est celle que mon patient a empruntée : accéder au bonheur malgré la grande adversité. Parfois c’est impossible et on doit accepter qu’il y a dans nos vies des temps pour le bonheur, et des temps pour le malheur. Mais parfois, la lumière nous touche : malgré le malheur qui nous frappe, nous restons ouverts à tous les petits bonheurs, dérisoires, qui sont là, eux aussi, silencieux, tout autour de nous. Ils n’empêchent pas le malheur d’exister, mais nous donnent de l’air, empêchent la noyade. Plus rarement encore, cette grande adversité nous fait accéder à des bonheurs que nous n’aurions jamais connu sans elle (comme les échanges bouleversants entre mon patient et son épouse).

    Cette troisième voie, ce n’est jamais nous qui décidons de l’emprunter, mais la vie qui nous l’impose. Et nous ne pouvons jamais savoir à l’avance si nous serons capable d’y cheminer le jour venu.

    Mais si nous voulons être prêts pour ce jour-là, n’oublions pas de marcher régulièrement sur les deux premières voies. N’oublions pas d’être heureux quand la vie est simple, et l’adversité ordinaire.

    http://psychoactif.blogspot.fr/

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